La vie est parsemée de difficultés que chacun doit apprendre à surmonter: c’est ce que l’on déduit de l’histoire de la meilleure gymnaste au monde, Simone Biles.
Née le 14 mars 1997 à Columbus dans l’Ohio aux États-Unis, la gymnaste artistique est Comme Bolt à l’athlétisme ou Phelps pour la natation.
Du haut de ses 1m45, » la puce » compte actuellement 19 médailles d’or et a réussi à inscrire son nom dans les annales de ce sport. Mais celle qui détient le plus grand record du monde n’a pas connu une enfance facile. Dans un environnement peu propice à la compétition ou à la réussite, Rien ne prédestinait ce phénomène à autant de gloire et de succès.
Sa mère biologique Shanon était une toxicomane et une alcoolique ne pouvant pas s’occuper de ses 4 enfants. Ces derniers vont passer d’une maison d’accueil à une autre et le rêve d’une vie d’ensemble entre frères et soeurs commençait à se dissiper. C’est ainsi qu’ils seront séparés afin de permettre à chacun de s’épanouir dans une famille normale.
Aspirant à la vie de communion de leurs petites filles, Ron et Nelly Biles décident de s’occuper de deux jeunes soeurs dont Simone et Andrea ayant respectivement 3 et 1 ans. Les deux soeurs s’installeront avec leur grands-parents au Texas en 2000 et finiront par les adopter en 2003. C’est avec beaucoup d’amour et d’affection qu’elles grandiront au près de leurs grands-parents.
A l’âge de 6 ans, la petite Simone participe à une sortie organisée par sa garderie au club local de gymnastique. Enchantée par le spectacle, la petite fille s’essaya à faire des acrobaties de manière totalement spontanée. Les figures qu’elle avait accomplies ce jour là, prouvèrent à tous ceux qui étaient présents sur la salle que la jeune fille était dotée d’un talent gymnastique étonnant.
Cet adorable talent est aussi observé par son entraîneuse Émérite qui prendra Simone sous son aile afin lui enseigner les rudiments de cette discipline. C’est sous sa houlette que la jeune fille s’initiera à la gymnastique artistique et découvrira le monde très dur et cruel de la compétition.
Grâce à ces capacités hors normes et à son travail acharné, Simone a pu très rapidement se hisser en haut du podium. C’est à l’âge de 14 ans que l’adolescente entamera sa carrière d’élite, en participant à l’American Classic 2011, organisée à Houston. Elle sera classée 3e au concours général, première au saut de cheval et à poutre, 4e aux exercices au sol et 8eme aux barres asymétriques. Ses débuts remarquables, bien qu’elle concourait encore en Junior.
C’est en 2013 qu’elle fait des débuts chez les seniors, partipant au championnat national de gymnastique artistique. Elle décrochera d’ailleurs 2 médailles d’or, une médaille d’argent ainsi qu’ une médaille de bronze dans cette competion prestigieuse. Avec ses magnifiques statistiques en début de carrière, les analystes sportifs qui lui prédisait un avenir prometteur et ne savait pas si bien dire en effet.
En 2014, elle remporte 4 médailles d’or et une médaille d’argent. En 2015, elle poursuit sa lancée en triomphant à Glasgow et devient la première gymnaste à remporter 3 fois d’affilée le titre de championne du monde. En 2016, lors des jeux olympiques de Rio, elle a donné sa plus grande performance de sa carrière en réalisant un palmarès monstrueux et sera nommée athlète de l’année.
L’année suivante sera mal en point pour la championne car la ligue antidopage publiera un document démontrant que Simone Biles prenait des produits considérés comme dopants. La gymnaste expliquera qu’elle souffrait des troubles de déficit de la tension et que ces produits lui ont été prescrits par son médecin. Elle avouera également être victime d’abus sexuels par Larry Nassar, un habitué, médecin de l’équipe de gymnase. Ce dernier fût condamné pour une peine de 60 ans pour abus sexuels sur mineures.
Dotée d’un mental d’acier et d’une forte personnalité, elle revient sur scène en 2018 et remporte le concours organisé dans sa ville natale.Au mondiaux de Doha, elle connaît des calculs rénaux très douloureux mais elle ne lâche rien et remporte la médaille d’or par équipe et une autre individuelle.
Avec un total de 14 médailles d’or, elle devient la gymnase la plus titrée de l’histoire homme et femme confondue avec environ 21 titres. En 2019, l’infatigable Simone embellit son palmarès en empochant 5 médailles d’or de plus et devient alors la gymnaste la plus titrée homme et femme confondue dans les épreuves olympigues du monde.
En 2021, La jeune femme connaît une perte de figure au devant de la scène et décide de se retirer du concours général collectif, ainsi qu’individuel. La championne du monde décide de préserver sa santé mentale.
« J’ai parfois l’impression de porter le poids du monde sur mes épaules » s’exprime t-elle.
» Nous devons protéger notre esprit et notre corps et ne pas seulement faire ce que l’on attend de nous. J’ai moins confiance en moi, il y a de ces jours où tout le monde tweet sur vous et vous sentez le poids du monde. Nous ne sommes pas juste des athlètes, au bout du compte nous sommes des êtres humains et parfois il faut savoir se mettre en retrait ».
Simone Biles se retire donc de tous les concours sauf celui de la poutre, où elle remporte une médaille de bronze et sera énormément admirée pour sa force de caractère. C’est Ainsi qu’elle se retire des compétitions afin de soigner ses troubles de figures et essayer de reprendre le contrôle sur elle.
Deux ans après Tokyo, Simone a signé un retour triomphant à Anvers. L’américaine a donné l’impression de reprendre le fil de sa carrière comme si de rien n’était.
» Sur cette compétition, Je me suis dit: tant que je suis là, Je fais de nouveau mes routines , c’est une victoire à mes yeux ».
« Ce qui m’importe, c’est juste d’être de nouveau là, de retrouver la confiance dans la compétition, de ramener des bonnes notes pour l’équipe et on verra bien « .
Outre ses capacités sportives hors normes, Il sied de souligner aussi sa résilience face aux embûches rencontrées, tel un gladiateur dans une arène.
Nathan Puala