Jeudi 03 août. Le Burkina Faso, porté par un groupe de six jeunes sourds muets, a raflé la médaille d’or lors la finale du concours de danse de création aux IXes jeux de la Francophonie.
C’était une finale à quatre : La RDC, le Bénin, l’île Maurice et le Burkina Faso. Chaque pays avait toutes ses chances. Chaque groupe partait favori. À l’issue de toutes les prestations, c’est au groupe Burkinabè que le jury a décerné la médaille d’or, grâce à sa chorégraphie « Adepte de mon être ».
Sur une musique onirique, presque sinistre : « lady of the Dawn », signée Peter Gundry. Le groupe fait sa montée sur scène où s’alterne noir et lumière terne. Pendant au moins 15 minutes, les jeunes artistes se déploient et s’emploient à faire le remake de leur chorégraphie déjà présentée lors du tour qualificatif.
Les artistes sont impressionnants. Ils se transcendent, subliment la salle et emportent les spectateurs, comme lors de leur première prestation lundi 31 juillet. Leur chorégraphie savamment orchestrée, est un message, un moyen par lequel ces jeunes artistes sourds muets cherchent à récupérer leur place perdue dans la société, en prouvant de quoi ils sont capables.
« Notre chorégraphie est un langage d’espoir, une manière de contourner les difficultés et les discriminations qui existent dans le monde à l’égard des personnes en situation d’handicap », explique Yaya Sanou, le coach du groupe Burkinabè.
La médaille d’argent est revenue à la République Démocratique du Congo et le Bénin s’est emparé de la médaille d’or. Auteurs d’une chorégraphie qui a fait sensation lors de la compétition. Les artistes mauriciens on reçu le prix spécial du jury.
Dinho Kazadi