« Mon médaillon touche à mon pénis », la peinture de Caroline Douville à la conquête des jeux de la francophonie

Culture

« L’œuvre que je présente s’appelle mon médaillon touche à mon pénis », assure d’un sourire éclatant, Caroline Douville, artiste peintre canadienne d’origine haïtienne, lors du vernissage des œuvres en concours de la neuvième édition de la francophonie organisée à Kinshasa.

Samedi 29 juillet à 10 heures, le Musée national accueille les artistes venus de différents pays de l’espace francophone. C’est l’occasion pour le public présent à la frairie, de découvrir les œuvres d’art qui fascinent l’esprit.

Ce modèle culturel, miroir de l’esprit, accorde à chaque artiste, le temps de creuser dans l’imaginaire pour ressortir son expression d’esprit.

La souriante Caroline Douville se ressource dans la culture populaire. Avec « mon médaillon touche à mon pénis », elle immortalise l’image d’un rappeur avec qu’elle partage les mêmes origines, un canadien d’origine haïtienne, avec l’acrylique, l’huile et transfert d’image sur toile 48 x 18”. 

Derrière sa peinture d’un rappeur qui a enfilé un t-shirt noir dont la poitrine laisse la place à une couleur blanche pâle, un long médaillon descend jusqu’à l’abdomen, se cache une histoire qui a longuement amusé Caroline. Un rappeur que la peintre a découvert lorsqu’elle vivait en France.

« C’est un rappeur vraiment drôle parce qu’il fait des freestyles avec des absurdités de langage. En 2005, il a été invité en France, à la chaîne MTV. Durant son freestyle, ce qui l’a fait vraiment sortir du lot c’est son absurdité de langage », se souvient-elle, avec son sourire habituel.

« C’est rare d’avoir un rappeur francophone qui vient de l’Amérique et se faire une place dans l’espace francophone », ajoute-t-elle.

C’est ce côté drolatique qui a poussé la peintre canadienne de rendre hommage au langage absurde utilisé par le rappeur de son pays. Elle a voulu aussi conserver ce transfert d’image.

« J’ai regardé l’image, j’ai pris la section où il disait : mon médaillon touche à mon penis, en touchant le médaillon. J’ai pris l’image avec la capture d’écran et je l’ai allongée car je trouvais que ça faisait une esthétique en lien avec la mémoire », poursuit Caroline Douville.

Cette expression est devenue, selon l’artiste, quelque chose de familier dans l’image de montréalais.

« Je trouve que ça représente vraiment la mondialisation. Un rappeur qui vient d’Haïti, évolue à Montréal et fait du rap américain. C’est vraiment intéressant de voir comment tout bouge et se mélange », avance-t-elle.

Dans la peinture depuis 2020, la peintre montréalaise expose depuis l’année précitée dans plusieurs pays dont les États-Unis et la France.

A en croire l’artiste dont la peinture est une expression d’esprit et d’observation méticuleuse, c’est sa première exposition en Afrique. « Je suis vraiment contente de participer à cet événement. J’aime beaucoup la ville et les gens. Ça me rappelle Haïti. Les gens sont chaleureux, une manière de vie très humaine. Alors que dans les pays occidentaux, les gens sont froids les uns envers les autres », affirme-t-elle.

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