« Univers paradoxe », est le nom de l’œuvre de Jean Cédric Jaïkel, sculpteur mauricien, diplômé en beaux arts à l’île Maurice. Il est aussi enseignant d’art dans son pays.
Jaïkel, avec ses cheveux crépus et ses lèvres roses, représente son pays, l’île Maurice, ce samedi 29 juillet, au vernissage des œuvres en concours pour les jeux de la francophonie à Kinshasa.
Cédric Jaïkel a attisé les regards des spectateurs venus admirer les œuvres de différents artistes qui prennent part à cette fête francophone.
Dans cette œuvre un peu mystique et intrigante faite de bois, des metals, des vitres et des charbons, on aperçoit un homme dont les yeux fermés, emprisonné dans un monde où les cendres de charbons brûlent ses pieds.
« C’est l’expression d’une personne résiliente. Vous allez voir aussi que ses yeux sont fermés. C’est juste pour rester pensif. C’est de là que provient l’univers paradoxe », confie-t-il à kt.cd. Pour l’artiste, cette réalisation explique l’esclavage dans sa forme moderne.
« Je viens de l’île Maurice, mon identité est influencée par plusieurs personnes. Nous avons eu des blancs, des noirs, des chinois, des indiens. On nous dit souvent que l’esclavage a été aboli, mais est-ce que c’est le cas ? », se demande-t-il.
Dans cette sculpture, explique-t-il, « j’ai utilisé le bois qui a été mangé par les termites. Pourquoi ce choix ? C’est pour représenter la dégradation humaine. Les vitres casées montrent l’or qu’on a en nous. Je montre donc l’exploitation moderne que nous subissons. Ensuite, nous avons le charbon ». Univers paradoxe est aussi cette œuvre qui fait réfléchir, ramenant les spectateurs à la question épineuse de l’identité.
En ce qui concerne les médailles, Jaïkel privilégie la rencontre avec d’autres artistes et d’autres artistes.
« Ce qui est important pour moi c’est la découverte des autres cultures car chaque artiste est venu avec un thème qui apporte un plus », conclut-il.