Trésor Lualua à la CAN de 2013 en Afrique du Sud. (Photo: Radio Okapi)

Le rêve non desiré de Trésor Lualua

Sports

Trésor Lualua est l’un des Congolais qui a rendu fier son pays par ses prestations à l’extérieur du pays. De retour dans son pays depuis plus de 2 ans, il nous raconte ses débuts dans une carrière qu’il a suivi à contre cœur.

La star internationale qui avait l’habitude de jouer devant des millions de téléspectateurs est un homme timide derrière les projecteurs.

Il est venu nous visiter pendant notre master class le vendredi 28 octobre à l’ifasic. Il explique sa timidité sur le fait qu’il porte toujours un chapeau sur sa tête pour se cacher dessous et éviter d’attirer l’attention.

 L’ancien footballeur a eu une enfance difficile avec un père alcoolique qui rentrait souvent à la maison ivre. « Je naimais pas le football au départ, je suis entré dans ce monde puisque mon père avait joué au football à Imana, confie Lualua. Mon père était un alcoolique, après chaque victoire, pour les célébrer, il allait souvent boire et rentrait à la maison ivre. Dans son ivresse, il dérangeait souvent ma mère et c’est à partir de là que je m’étais dit que je ne jouerai pas au football et que je ne toucherai pas à l’alcool. »

Une fille va changer le cours de sa vie

Après avoir passé ses 9 premières années à Kinshasa, Trésor Lualua s’en va de la RDC pour l’Angleterre où il va passer une bonne partie de sa vie et où il se découvrira la passion pour le football. 

Son parcours en tant que professionnel a commencé en Angleterre quand il avait 16 ans, à Colchester une équipe de 3ième division.

Puis à 19 ans il a signé à Newcastle.

« J’ai grandi avec les Jamaïcains. Tous mes amis prenaient de la drogue mais moi je voulais me démarquer d’eux en faisant les choses légales et en étant une personne modèle. »

« Ma meilleure amie était indienne et me plaisait beaucoup; je jouais donc au foot pour me faire remarquer par elle. Et de là mon prof de gymnastique qui me voyait jouer du haut de l’école m’a dit que jirai loin avec le foot et darrêter avec la gymnastique. »

En 2002, Trésor a joué à sa première CAN au Mali. Dès qu’il a reçu cette sollicitation, il a accepté directement puisqu’il voulait jouer pour son pays.

Pour lui c’était passer du professionnalisme au non professionnel. A la FECOFA il y avait beaucoup de désordre et une mauvaise organisation mais il y est resté par patriotisme.

« En 2006, jai perdu mon fils, je narrivais plus à bien me concentrer et à bien jouer sur terrain, mon entraîneur mavait conseillé de faire une pause avec le football. Jai repris en 2007 à Olympiacos ».

« Quand je suis allé au Qatar je me suis découvert, jai découvert le vrai Trésor, je suis retourné à Olympiacos pour retourner en Europe puisque je voulais finir ma carrière en Angleterre, et je savais que chaque année jallais jouer la champions league. Après là je suis allée en Turquie puis Chypre. »

 

Trésor LuaLua est fier de ce qu’il a accompli

« Dieu ma fait grâce d’être le premier congolais à jouer en Angleterre. Jaime tellement mon pays, mon souci était demmener mon pays jusqu’à la coupe du monde. J’étais une fois avec Chris Shabani, pauvre Jason, notre rêve était demmener les jeunes qui jouaient à l’étranger ici pour rendre notre équipe nationale plus forte. Je ne regrette pas d’avoir fait l’effort de venir jouer dans mon pays malgré la mauvaise organisation qui y régnait. Des gens qui n’ont jamais joué au football nous dirigeaient, on a même eu à dormir à l’aéroport… »

C’est en 2013 qu’il prend sa retraite et met fin à sa carrière de joueur. Dès lors, sa passion est devenue s’occuper de ses enfants, aller les déposer et les chercher à l’école.

« Mes enfants, je leur dis toujours et à tout moment que je les aime et eux aussi le font puisquils donnent ce quils ont reçu. »

De retour dans son pays depuis 2 ans, Tresor Lualua est dans des œuvres humanitaires avec sa fondation « Trésor Lualua ».

Il occupe aussi un poste à la fédération congolaise de football.

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