Hervé-Michel Bia Buetusiwa, co-initiateur et gestionnaire de Miezi dans son bureau après l’entretien dans le cadre du reportage.

Hervé-Michel Bia: “L’idée était de mettre une bibliothèque à la cité!”

Culture

Avocat de son état et romancier-poète, Hervé-Michel Bia Buetusiwa dit Tata N’Longi est le co-initiateur et gestionnaire de Miezi, association sans but lucratif comprenant en son sein non seulement une bibliothèque, mais aussi une librairie, une maison d’édition et un espace culturel.

“On a voulu faire une bibliothèque qui fait partie d’une vie des quartiers pour atteindre les gens », fait remarquer Hervé-Michel Bia, « Gombe est une belle commune où les gens viennent principalement travailler ou s’amuser et partir.” 

« Notre première intention, poursuit-il, était d’agir dans le secteur de l’édition, mais nous nous sommes rendus compte que le problème était global dans le secteur du livre. Il fallait résoudre le problème du livre. Et pour que la littérature puisse évoluer chez nous, il faut qu’elle soit présente physiquement. Ça veut dire qu’il faut que l’on voit et rencontre la littérature, c’est ainsi qu’est germée l’idée de mettre une bibliothèque publique à la cité.” 

Une bibliothèque gratuite

Avec plus de 1700 ouvrages des auteurs congolais, africains et occidentaux étalés sur six étagères occupant deux pièces peintes en couleurs blanche et jaune avec des chaises en plastique autour de quatre tables pour des lecteurs, la bibliothèque n’est pas pour autant épargné de bruits provenant des maisons d’habitation voisines, de la vente à la criée des vendeurs ambulants et du vrombissement de moteurs des véhicules. Toutefois, cela n’incommode pas outre mesure les lecteurs.

L’accès à la bibliothèque étant gratuit, les élèves des écoles environnantes achètent en revanche les ouvrages de la librairie, dont le prix varie entre 5000 FC à 35 dollars. 

A la différence des autres maisons d’éditions, les éditions Miezi visent à publier les manuscrits des auteurs congolais à un prix réduit mais aux standards internationaux. Ceci dans l’objectif, assure Bia, “de valoriser le travail des auteurs congolais.” Miezi privilégie le roman qui, de l’avis de son gestionnaire, est “le genre littéraire le moins exploité dans la littérature congolaise« , contrairement à la poésie.

Pour l’édition d’une œuvre à Miezi, son comité de lecture  procède à l’étude du projet littéraire de l’auteur selon les critères établis par la politique éditoriale de la maison d’édition. Si le projet est intéressant, il reçoit la validation de celle-ci et de son auteur, moyennant d’éventuelles retouches, avant la signature du contrat.  

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