Le badminton en République démocratique du Congo

Sports

Discipline pour l’instant non retenue pour les Jeux de la Francophonie, le badminton est pourtant en plein essor en RDC. Un nombre de pratiquants à la hausse et de bons résultats pourraient lui permettre de gagner en popularité.

Le badminton a posé ses marques en République Démocratique du Congo en 2008. Depuis 14 ans cette discipline en est à la phase d’« implantation » et ne se pratique jusqu’à présent que dans neuf provinces sur vingt-six.

Le badminton est un sport olympique qui se joue en simple et en double, masculin ou féminin. Mais la grande particularité de ce sport est qu’il peut se pratiquer en couple mixte. C’est un sport individuel dans le sens qu’un athlète forme déjà un club. Il y a beaucoup de similitudes avec le tennis. Mais, à la différence du tennis, la balle est appelé « volant » et ça se joue en salle. Néanmoins, il existe une variante du jeu en plein air connue sous le nom d’Air badminton qui nous vient des Etats-Unis.

Les joueurs doivent lancer le volant à l’aide d’une raquette dans l’autre camp. Comme pour le tennis, le point est acquis lorsque le volant touche le sol de la partie adverse séparée d’un filet.

Des tournois sont organisés au niveau des ligues provinciales. Les meilleurs athlètes issus de ce tournois s’affrontent dans une compétition nationale. Ça se passe tous les ans en décembre à Kinshasa. Un championnat international est organisé à l’échelle de l’Afrique. Le badminton participe aux Jeux olympiques depuis 1992.

Un manque criant de soutien

Malheureusement la fédération chargée de promouvoir le badminton en République Démocratique du Congo rencontre des difficultés pour la communication et au niveau du financement. Cette discipline ne bénéfcie d’aucune subvention de l’État congolais, comme le déplore le secrétaire général David Mutombo : « comparativement au football, le badminton ne bénéficie pas de l’attention du gouvernement ». Ne bénéficiant pas des subventions de l’État, la fédération de badminton au Congo (febadco) ne subsiste que grâce aux cotisations de ses dirigeants.

Contrairement à l’État congolais, l’organe dirigeant du badminton dans le monde (BWF) finance la formation des cadres techniques, à savoir les entraîneurs et les arbitres.

La promotion de la discipline par les écoles

Étant donné que la discipline n’est pas africaine d’origine et plus au moins neuve en RDC, un programme pour promouvoir la visibilité et la vulgarisation de cette discipline a été mise en place. En collaboration avec le ministère de l’enseignement primaire supérieur et technique (EPST), la stratégie consiste à insérer dans le programme scolaire, en éducation physique précisément, le badminton dans le but d’intéresser les jeunes talents. Cette démarche est en cours et compte pour l’instant une cinquantaine d’écoles ayant accepté ce programme à Kinshasa.

Ce sport a pu ainsi séduire plus de mille athlètes grâce à cette initiative. Parmi les pratiquants les plus brillants, on peut citer Tony Tshinzanga Mutumbo, médaillé d’or dans la catégorie individuelle messieurs lors du 25è championnat d’Afrique des nations Kampala 2021.

Un travail en synergie entre le gouvernement et la Febadco pourrait bien favoriser l’émergence d’autres champions d’Afrique dans toutes les catégories.

Article rédigé par Ketsia Katshabala et Jenovic Lumbuenadio

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